Mort au 666tem 


12 mars 2023


On a capté que ça fait quelques mois que le fachistan et les terfs sont en train de s'allier dans une lutte commune, à grands coups d'essentialisme à deux balles, afin de réfuter ensemble l'existence de l'identité transgenre.
Et nous, on n'est pas d'accord, MAIS ALORS PAS D'ACCORD DU TOUT. Du coup, on a fait tourner nos méninges et on s'est dit: "Hé mais plutôt que de chier à la gueule de nos ennemies, on pourrait pas plutôt porter la voix de nos adelphes ?"
Du coup, on a lancé un appel à témoignages, et aujourd'hui on vous propose de les lire, de les écouter, de leur envoyer un max de love, parce qu'on vous aime, on vous soutient et que la lutte féministe sans les personnes trans, ce n'est pas du féminisme PUNTO.


«Toute rencontre avec une autre personne non cis est toujours d'un réconfort et d'une bienveillance sans nom. C'est comme si on se captait en 2 secondes et qu'on se faisait des grands sourires. Je suis barman, et dès que je capte un client trans, on se sourit du regard et ca me permets de me sentir moins seul. Il est excessivement rare pour une personne trans de trouver dans son équipe au taff une autre personne trans, du coup j'avoue quand je suis au travail c'est pas toujours facile d'être la «bête de foire». Dès lors, quand je vois une autre personne trans, ça devient mon petit client fav que je vais faire payer moins cher les consos, et juste c'est doux pour moi.»

«Quand j'ai compris que j'étais non binaire j'ai souhaité le partager avec mes proches, dont certains ami.e.s qui n'habitent pas dans la même ville que moi. Avec l'un d'eux ce fut donc au téléphone que j'ai fais mon coming out et il a immédiatement ouvert internet pour comprendre de quoi je parlais, me demander mes pronoms, et comme il devait me genrer et parler de moi... Ça m'a fait si chaud au cœur d'être accepté.e instantanément et considéré.e.»

«Dès qu'une personne apprend que je suis une femme trans, son attitude change, elle se permet des question déplacées. C'est la même chose avec les professionnels de santé. J'ai donc décidé de ne pas parler de ma transidentité, pour être tranquille. Si je dois l'évoquer, pour X raisons, je fait instantanément un petit disclaimer. Précisant que, je ne souhaite pas en parler davantage pour couper court à toute questions malvenues et ça marche !»

«Vivant dans un village j'ai peu de représentation autours de moi, j'ai commencé par avoir des contacts avec des mecs trans ce qui était confortable, mais me faisant sentir que ce n'étais pas totalement mon cas. Puis en allant faire des séjours à Paris j'ai petit à petit rencontré des personnes qui s'identifiaient comme non binaire mais avec les mêmes problématiques que moi (créer sa propre identitée avec O envie de rentrer dans la case préconçue de la non binarité). Et depuis on évolue un peu toustes ensemble avec des remises en questions perpétuelles qui me legitimisent beaucoup dans le fait d'être hormone et avoir un passing masculin que je désire mais ne pas du tout vouloir être perçu comme un homme (cis ou trans).
La représentation est tellement importante et je ne me suis jamais senti aussi bien qu'entouré d'adelphes, c'est une libération ultime et le retour à la réalité loin de ces personnes est tjs très compliqué. C'est une forme d'amour tellement différente de tout ce que j'ai pu connaître jusque là (en plus faut avouer que les personnes non-binaires sont toujours les plus sexy et ça c'est un régal je me sens beau avec elleux)»

«Depuis que je suis out ie m'entoure (sans faire exprès) de personnes soit hyper tolérantes soit queer. Mes amitiés en sont enrichies et je ne regrette pas ce coming out du tout.»

«Je suis une femme trans et aujourd'hui je vous écrit pour parler des rencontres de personnes queer qui m’ont données le smile quand je les ai vues.
À toi la femme magnifique que j'ai vue dans le bus, très tôt un matin d'hiver, j'ai remarqué tes chaussures et les lacets au couleur des drapeaux lesbienne et transgenre, tu avais un style merveilleux, j'espère un jour pouvoir avoir autant de flow que toi.
À toi le beau mec à la plage qui avait des cicatrices sur le corps et qui a profité comme un champion de l'eau et du soleil.
À toi le gars dans le tram qui avait un pins gay et un pins transgenre, j'espère que tu as bien profité du concert auxquels tous le monde se rendait.
À toi celle ou celui qui un jour d'été dansait dans un sublime tutu vert dans le parc avec tes ami·es
À plein de personnes formidables sur les réseaux sociaux qui partagent plein d'amour tous les jours.
Et à tous ceux que je n'ai pas encore rencontré, qui se cherchent encore.
Vous êtes superbe ! Merci à tous d'exister !»


Keur sur nos adelphes. Bientôt on fera brûler le cis-tem